Le renard

Plusieurs espèces de renard sont connues dans le Proche-Orient antique. Néanmoins un trait les caractérise : leur ruse séductrice.

Masque en terre cuite en forme de renard, Chypre, VIe siècle avant J.-C. Metropolitan Museum, inv. 74.51.1761.

Les fouilles ont mis au jour des restes de renards, notamment à Tell Sheikh Hassan et à El Kwom. Le renard apparaît dans des mythes et dans des proverbes mésopotamiens. Ainsi, dans le mythe d’Enki et de Ninhursag, le renard est un habile négociateur à la redoutable puissance de séduction. Ninhursag, déesse et épouse bafouée, a quitté le dieu de la connaissance, Enki. Le chef du panthéon Enlil, frère d’Enki, est inquiet. Un renard lui propose de ramener Ninhursag, en échange d’une récompense. Alors, nous dit le texte, « le renard oignit d’abord son corps, secoua sa fourrure, mit d’abord du khôl autour de ses yeux », et ainsi paré pour affronter Ninhursag, il la séduit et la convainc de revenir près d’Enki.

Il est aussi parfois un peu fanfaron. Ainsi, dans le proverbe du Renard et de sa femme, le renard dit à sa femme :

« Viens, alors croquer Unug (nom de ville) comme nous le ferions de poireaux ! Allons l’enrouler autour de nos pattes comme des sandales ! ». Avant qu’ils ne se trouvent à quelque distance de la ville, les chiens de la cité commencèrent à hurler à la mort.

Le renard dit alors : « Viens, femme, retourne avec moi vers ton terrier ! Toute sorte de choses maléfiques hurlent depuis cette cité ! ».

Lâche et se croyant menacé par des démons, il bat rapidement en retraite.

Statuette de renard en faïence, Egypte, Moyen-Empire (XIXe-XVIIIe siècle avant J.-C.). Metropolitan Museum, inv. 08.200.36.

L’âne