Dans un biotope où les dangers foisonnent, les Anciens appelaient à la bienveillance des dieux sur leurs animaux.
Pour Socrate, « les gens de bon sens célèbrent le culte des dieux pour les bœufs, les chevaux, les moutons » (Xénophon, Économique, 5, 20). Il semble en effet que, dans la pratique religieuse, les hommes pouvaient associer à leur prière leurs animaux domestiques.
Plusieurs témoignages de cette demande de protection nous sont parvenus : ex-votos montrant un berger portant un mouton sur ses épaules ou simplement l’animal, dédicaces et épigrammes appelant la bienveillance du dieu sur un animal chéri. Nous savons qu’une prière pour les animaux accompagnait souvent la dédicace de ces objets.
Le fidèle peut aussi remercier la divinité d’avoir protégé ses troupeaux. Ces ex-votos sont alors des témoignages de gratitude envers des dieux pastoraux – Hermès, Artémis, Pan, les Nymphes – qui les ont qui préservés des maladies et des prédateurs.