En Grèce, Aristote (IVe siècle avant J.-C.) a été le premier à réunir, dans cinq traités consacrés aux animaux (Génération des animaux, Histoire des animaux, Parties des animaux, Marche des animaux, Mouvement des animaux), des observations et des commentaires sur les animaux sauvages et domestiques. Le savant grec se fait le relais d’observations empiriques, réalisées avant lui par des professionnels du monde animal. Il fut suivi par les travaux d’autres naturalistes, comme Pline l’Ancien (Ier siècle après J.-C.), auteur d’une Histoire Naturelle.
S’il n’y a pas de « science des animaux » dans l’Antiquité, il y a néanmoins une culture zoologique qui a imprégné toute la culture occidentale. Les Anciens se posaient sur les animaux des questions qui trouvent toujours des échos dans notre monde actuel : comment protéger mon bétail ? Comment vivre en bonne harmonie avec les animaux qui m’entourent ? Comment tirer parti au mieux de mon troupeau ?
Les noms que les Grecs ont donnés aux animaux servent aujourd’hui encore à la taxinomie. Un exemple : le mille-pattes mentionné plus haut était connu des Grecs : c’est d’ailleurs lui qui a donné son nom à la classe des Chilopodes (les « Mille-pieds »).