Les Égyptiens anciens ne se plaçaient en aucune façon au-dessus ou en dehors du règne animal. Dans leur vision du monde, en effet, les êtres humains faisaient partie de l’ordre naturel au même titre que les animaux et que les plantes.
Ils considéraient que tous trois avaient la même valeur et que chacun dépendait des deux autres. Cette compréhension de l’interdépendance des choses du monde et ce profond respect éprouvé pour la nature sont très bien exprimés dans le culte rendu par les Égyptiens au dieu Soleil, considéré comme le créateur de l’univers.
Cette divinité primordiale avait créé pour eux la végétation dont leurs troupeaux se nourissaient, le Nil dans lequel vivaient les poissons qu’ils pêchaient, le ciel dans lequel les oiseaux volaient, toutes les créatures, y compris les serpents, qui naissent d’œufs. Elle a aussi créé la subsistance dont vivent les moustiques ainsi que celle des vers de terre ou encore des puces, les terriers que les souris creusent et le bois des arbres dans lequel les scarabées et autres insectes résident.
Avec cette conception du monde, les Égyptiens ne pouvaient qu’être de méticuleux observateurs de la nature ainsi que de la place des animaux dans chacun de leurs environnements propres. C’est ainsi que les représentations animales, très nombreuses dans l’art égyptien, saisissent avec justesse l’essentiel des caractéristiques anatomiques de chaque espèce représentée.