Cassia a entendu des cris qui venaient du côté du salon d’été. Elle a reconnu la voix du Pictor. Il n’avait pas l’air content… Peut-être que Réglisse est passé par là et a abîmé son chef d’œuvre. Allons voir! Propose Cassia.
Les enfants pénètrent dans le salon d’été sur la pointe des pieds. Le Pictor est là face au mur et il n’arrête pas de souffler.
«Pfuit… quel gâchis!
— Que se passe-t-il? Demande Cassia de sa voix la plus douce possible.
— Bonjour! Répond le Pictor. Oh mais je vois que tu as de la compagnie. Des cousins à toi sans doute?
— Oui oui, répond Cassia en faisant un clin d’œil à ses amis. Je voulais leur montrer ton dernier chef d’œuvre. Tu es d’accord?
— Oh oui avec plaisir! Répond le Pictor flatté. Mais malheureusement je dois refaire toute une partie de mon ouvrage. Un chien est venu et a trouvé ça marrant de laisser ses empreintes sur mon chef d’œuvre! Ahlala quel massacre! Se désole le Pictor. Je vais devoir préparer de nouvelles couleurs pour camoufler ces traces de pattes.
— Oh mon pauvre, s’exclame Cassia. Si tu veux, nous allons retrouver ce méchant chien et le punir, ajoute-t-elle. Pourrais-tu nous indiquer dans quelle direction il est parti? demande-t-elle alors l’air de rien.
Le Pictor fait un geste rapide dans une direction, puis sans s’occuper davantage des enfants, il se remet au travail avec l’aide d’un esclave ouvrier.