Le laraire

Des rires mêlés à quelques aboiements se font entendre. Cassia fait signe à ses amis de la suivre vers le laraire. Evidemment. Clémence et Tristan ne connaissent pas cet endroit. Cassia leur explique qu’il s’agit d’un petit autel domestique où sont entreposées les statuettes des dieux de la maison.

Pourvu que Réglisse ne joue pas avec les statuettes… s’inquiète Clémence.

Mais quand les enfants arrivent enfin dans le laraire, ils sont tout surpris! Réglisse joue avec le papa et la maman de Cassia.

— Regarde Cassia, s’exclame le Dominus. Ta mère a trouvé cette charmante boule de poils. Il ressemble à un chien qu’elle a eue quand elle était petite. Il est exactement pareil! On dirait son frère jumeau. Elle veut l’appeler Geminus. Car évidemment elle veut le garder et moi je ne peux rien refuser à ta mère, avoue le Dominus en rougissant.

Cassia chuchote à ses amis de rester en retrait pour ne pas que ses parents les voient: «ça risque d’être compliqué pour récupérer votre chien, avoue-t-elle, car mon père est le Dominus et quand il décide quelque chose, tout le monde doit lui obéir.»

Tristan est devenu tout blanc et n’ose rien dire. Mais Clémence a le visage rouge écarlate et sent la colère monter en elle. Quand elle est comme ça, c’est comme si une tempête montait en elle, ça fait du tonnerre et des éclairs dans sa tête. Et là c’est tellement fort qu’elle semble contaminer le ciel. Un coup de tonnerre retentit au moment même où un éclair zèbre le ciel. Cassia et ses parents sont si surpris qu’ils scrutent le ciel avec inquiétude. Clémence et Tristan profitent de ce moment d’inattention pour attraper Réglisse. Un deuxième coup de tonnerre retentit et c’est la nuit noire!